top of page

IL ÉTAIT UNE FLEUR

 

Il était une fois une fleur

qui avait des sentiments ! 

Elle s’ennuyait sur sa tige.

 

Judith avait cru bon de la couper

pour la mettre dans un vase

et la garder rien que pour elle !

 

Mais Judith  ne savait pas

qu’il ne fallait pas …

 

Elle avait une sœur plus jeune

en bouton et elle voulait la voir fleurir

et Judith les avait séparées.

 

Comment faire pour réparer cette erreur ?

 

Judith demanda à sa mère de faire un pansement

mais la greffe ne marcha pas.

 

Alors Judith émit l’idée de mettre de l’engrais à la fleur

pour qu’elle s’épanouisse plus vite, s’ouvre et offre

ses belles couleurs pour se faire voir de près et de loin ! 

 

Et voila que le lendemain une autre rose jaune

apparut toute radieuse.

 

Judith voulut lui faire retrouver la grande sœur

qu’elle avait cueilli la veille pour sécher ses pleurs.

 

Elle prit donc son sécateur et au bout de sa longue tige

elle allait la baigner dans l’eau fraîche du vase en verre.

 

Les voilà ainsi toutes deux réunies pour un jour ou deux

à passer ensemble car Judith ne savait toujours pas..

qu’elles s’étaient retrouvées pour périr,

malheureusement très rapidement !

 

Les deux fleurs perdirent leurs pétales les unes après les autres

elles se dégarnissaient et ne ressemblaient plus à rien,

elles faisaient peine à « mourir » alors qu’elles avaient

été si belles !

 

Judith ramassait les pétales pour les faire sécher en souvenir

de leur beauté.

 

Elles perdirent  aussi leur parfum subtil particulier aux roses ;

il s’évaporait dans l’air et s’en allait   peut être parfumer

les nouvelles fleurs des roses alentour 

 

Judith les regardait sans oser y toucher ni même s’approcher

et pour se faire pardonner de la durée si éphémère des deux

premiers roses qu’elle avait  prises rien que pour elle,

Judith eut l’idée d’aller chercher une feuille à dessin

pour les dessiner à tout jamais avec ses crayons de couleurs

et elle s’appliqua si bien qu’on aurait dit qu’elles étaient

réelles, plus belles encore, plus grandes, plus éclatantes !

 

Judith eut l’impression de leur donner une nouvelle vie

cette fois éternelle pour compenser leur vie écourtée.

 

Judith approcha son nez de la feuille de papier,

seul le parfum manque à leur beauté,

alors Judith se dit qu’elle ira voir un parfumeur

pour qu’il invente une odeur identique pour lui faire

se souvenir que dehors les fleurs dans le jardin

ont chacune  leur odeur spéciale pour nous attirer.

 

Mais, attention, il ne faudra pas qu’elle se laisse

tenter à les couper, elles sont là, juste pour nous

emporter à rêver devant tant de beauté !

 

 

 

 

Danydeb

aout 2018

photo danydeb.jpg

C'est l'heure du conte

 

 

Judith suit Papa pour se rendre  dans la salle de conférence

pour entendre les histoires de « pacotilles »  comme il dit en haussant

 les épaules !

 

Écoute ,  mais n'en croit rien !   Ce sont des histoires inventées

 par  les grands  mais les ogres et les méchants loups n'existent pas,

 ni les sorcières jeteuses de sort,ni  même le diable  avec ses cornes

 menaçant du bout de sa fourche.

 

Judith est pressée de s'installer. Elle a lâché la main de son Papa

 et s'est dirigée seule vers le banc de bois blanc au premier rang

 pour  bien écouter ;

 

Sur l'estrade une dame aux cheveux d'argent, un livre  ouvert

devant elle  attend que les enfants soient tous installes pour

commencer à raconter une belle histoire  qu'elle a inventée

 et que les enfants « prendront pour argent comptant » !   

 

Le silence se fait et on entend la voix  douce  et posée raconter :

 

« Il était une fois, dans un temps ancien, dans un endroit

 qu'on ne connaît pas,

mystérieux, un peu fou , troublant par son   épais feuillage

 pour nous cacher la vue

car  on sait qu'il y a  dans les parages des bons et des méchants ,

 tapis dans les

fougères, des petits nains à ce qu'il paraît, aux visages grossiers,

 l'air de rien  qui vous tendent la main pour vous emmener avec

 eux dans des lieux  où on  ne peut  passe retrouver et si c'est

 si  tentant, !

 

 Pourtant c'est tout de même dangereux de s'y aventurer !

On ne sait jamais ce qui peut vous arriver de  l'autre coté, 

  quand on a franchi la lisière

qu'on nous a interdit  de passer seuls !

 

Les enfants sont tout ouïe    assis, bien serrés,  ,  leurs fesses

 contre fesses ,   pour ne pas décoller , les parents en rang tout

 derrière les guettent des yeux  discrètement pour se faire oublier .

 

Mais déjà Ils sont partis loin, on ne sait où …  que va-t-il se passer ?

 

Entre le rêve et la réalité,   il y a le mystère, ce qu'on  a pas appris

 et la curiosité  qui chatouille pour continuer ….on voudrait bien savoir !

 

Enfants, vous qui partez et qui restez plantés, un peu étourdis, l'histoire

 n'est pas finie …

 

Et les petits yeux écartelés  de Judith cherchent PAPA pour la rassurer.

 Ouf, il est là,

rien de mal ne peut donc arriver !

 

Judith se sent  protégée et repart dans l'aventure que la conteuse

 raconte du bout des lèvres avec un drôle d'air comme si elle revenait

d'ailleurs , faisant supposer que ces lieux existent pour qui veut

 y mettre les pieds malgré le  dangers à affronter.

 

Judith est subjuguée, elle n'a  pourtant pas tout compris …

.  mais quand elle redescend de son banc et pose ses pieds par terre,

 elle court et saute dans les bras de son Papa.

 

C'est l'endroit qu'elle préfère , là où   elle se sent abritée, en

 sécurité, rassurée ,   elle sollicite : s'il te plaît, vite un baiser

 mon PAPA   chéri !   

 

Judith  serre la main  de son père et se dirige vers la sortie, des fois qu'apparaissent

les êtres  en question....    réveillés  par le chuchotement    des  aveux

 dont ils veulent

rajouter un fait oublié  …. on ne sait jamais.... l'ambiance  reste

 mystérieuse.

 

Dehors , changement de décor,  Judith est pressée   d'oublier.

 

Vite, partons Papa s'il te plaît ..

 

                                                                   danydeb

bottom of page